Vous êtes quelques dizaines et parfois quelques centaines à passer sur mon blog à chaque semaine. Parfois, vous ne lisez que le titre du message, parfois vous cherchiez autres choses. Quelques fois vous aimez et passer plus temps.

Où êtes vous quand vous naviguez sur la toile? Au bureau, dans un aéroport, à la maison, dehors sur la terrasse d'un restaurant? Et puis, quel coin du monde habitez-vous? Marchez-vous chaque matin dans les rues d'une grande ville, pressé(e) par le rythme des gens à la course? Traversez-vous champs et vallons avant de cueillir à mains nues les fruits d'une terre ancestrale? Peux-être plongez-vous votre regard dans l' infini des flots bleus? Qui sait?

Chaque matin, j'use mes semelles sur le bitumes. Le vent d'ouest me porte vers le métro et le soir il me caresse le visage. Parfois d'une main douce et d'autres fois, surtout en hiver, il me fouette avec vivacité. Ma ville me plait. Quelques fois par année, je sens le besoin de prendre le large pour plusieurs jours.

Comme à chaque automne, nous étirons de deux jours supplémentaires le congé de l'action de grâce. Combinaisons, palmes et bouteilles de plongée se rangent dans la bagnole pour prendre la route vers les Escoumins. Là se rejoignent de amis de longue date. Chaque jour devient une célébration. Notre rituel festif se compose toujours de rires, d'émerveillement sous les eaux glaciales de l'Estuaire du St-Laurent, de longs repas entre amis et de sublimes moments méditatifs sur les rochers.

Je ne peux vous expliquer à quel point j'aime ces longues marches sur les rochers bordant l'Estuaire. Le vent se fait vif et fort. Parfois, il se fait même tempête. Au sud se dessinent les collines de Trois-Pistoles, séparées de notre rive par 30 kilomètres d'eau. Les jours mouvementés, il y a le bruit des vagues sur les rochers. Par temps calme, seul le bruit des oiseaux et le souffle des baleines viennent briser l'immensité du silence.

Ahh calme, bonheur et repos. Il faut bien se poser du reste de la vie.